Alors que la résistance aux antibiotiques serait responsable de la mort de 1.27 millions de personnes en 2019 (Murray et al., 2022) et que la résistance aux fongicides gagne du terrain, il est désormais urgent d’agir sans attendre. Sans actions de prévention efficaces, et sans nouveaux traitements, les pertes en vies humaines pourraient atteindre 10 millions de personnes en 2050.
L’objectif de cet appel est donc d’améliorer les chances de guérison des patients, des animaux ou des plantes atteints d’infections bactériennes ou fongiques, en proposant de nouvelles options thérapeutiques tout en réduisant le risque de développement de résistance aux traitements existants.
En particulier cet appel vise à
- Identifier et développer de nouvelles associations d’antimicrobiens, ou des associations d’antimicrobiens et d’adjuvants, afin d’améliorer l’efficacité des traitements et réduire le risque d’apparition de résistance.- Développer des outils et des méthodes permettant d’améliorer l’adhérence des utilisateurs (patients, agriculteurs, citoyens) aux protocoles thérapeutiques recommandés.- Evaluer l’impact des antimicrobiens à usage vétérinaire et agricole sur le risque de résistance aux antimicrobiens chez l’Homme et dans l’environnement, afin de guider les politiques publiques relatives à la restriction de l’usage de certains antimicrobiens.
Par le biais de cet appel à projets, le partenariat OHAMR vise à soutenir des projets de recherche innovants sur la résistance aux antimicrobiens, en rapprochant des partenaires ayant une origine géographique et des expertises différentes et complémentaires. Chaque consortium doit inclure un minimum de 3 participants éligibles au financement et appartenant à 3 pays différents participants à l’appel à projets (Afrique du Sud, Autriche, Belgique, Canada, République tchèque, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Lettonie, Lituanie, Malte, Moldavie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Slovaquie, Suède, Suisse, Turquie et Royaume-Uni) dont au moins 2 pays européens ou associés. Le nombre maximum de partenaires autorisés dans un consortium (y compris les partenaires non-financés) est de 6. Le consortium peut être élargi à 7 participants si au moins un des participants est un jeune chercheur/ une jeune chercheuse, est issu d’une entreprise commerciale ou travaille dans un laboratoire situé en République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, à Malte, en Moldavie, Pologne ou en Slovaquie. La participation des entreprises commerciales est encouragée. La participation de partenaires non financés est possible mais limitée à 30% du budget total demandé et leur nombre doit être inférieur au nombre de partenaires demandant un financement. L'ANR financera exclusivement les partenaires français des projets sélectionnés, à hauteur de 250 000 euros maximum par partenaire (330 000 euros maximum si le partenaire est le coordinateur du projet), et le budget maximum par projet est de 450 000 euros. Le financement sera attribué pour une durée initiale de trois ans maximums. En respect avec les engagements de l’ANR, les participants s’engagent à déposer leurs publications au sein d’archives ouvertes, et à respecter le protocole de Nagoya concernant l’utilisation des ressources génétiques.
La soumission des projets se fera en deux étapes (pré-propositions/ propositions complètes). Le dépôt des pré-propositions se clôturera le 2 février 2026 à 13h. Les participants sélectionnés à l’issue de la première étape de sélection seront invités à soumettre leur proposition complète avant le 17 juin 2026 13h....