"Développer les protéines végétales et diversifier les sources de protéines" Volet 2 – Protéines de légumineuses- Appel à projets - 2022
Statut :
En cours Ouverture :
9 nov. 2022 Clôture :
27 avr. 2023
En cours Ouverture :
9 nov. 2022 Clôture :
27 avr. 2023
Cet appel à projets s’inscrit spécifiquement dans le cadre de la stratégie d’accélération « Alimentation durable et favorable à la santé ». Il comprend 2 vagues dotées au total de 30 M€.
Les légumineuses ne représentent aujourd’hui qu’une faible part de l’assolement en grande culture en France, faisant face à plusieurs verrous :
- Elles affichent des rendements moins élevés et plus instables que les cultures majeures, quoique leur rendement protéique soit plus important ;
- Mal insérées dans les systèmes de culture, ces espèces peuvent aussi être affectées par des problèmes de pathogènes importants pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui de solution ;
- Au stade de la transformation, les industriels rencontrent des difficultés pour la mise en forme de produits composés à 100% de légumineuses et doivent également remédier à certains défauts organoleptiques (exemple : « goût vert ») et à la présence de facteurs antinutritionnels ;
- Par ailleurs, la tradition d’une alimentation riche en légumineuses s’est largement perdue en France (contrairement à d’autres pays) et on peut souligner que les services rendus par les légumineuses ne sont aujourd’hui pas ou peu valorisés par le marché ;
- Enfin, les investissements en R&D sur les légumineuses - à l’exception du soja - sont faibles par rapport à ceux consentis sur les espèces « majeures », ce qui crée un effet de verrouillage qui explique notamment que l’offre variétale soit aujourd’hui très limitée.
- Développement d’outils de génotypage d’intérêt pour caractériser les ressources génétiques de légumineuses d’intérêt,
- Sélection variétale de légumineuses, incluant les espèces orphelines ou sous exploitées / valorisées, dans l’objectif d’améliorer le taux de protéines, la résistance aux stress biotiques et abiotiques, la résistance aux agresseurs, de s’affranchir des effets potentiellement délétères pour la santé humaine (allergénicité, facteurs anti-nutritionnels, …), l’aptitude à la transformation, et renforcer leur effet bénéfique sur les sols, dans le contexte du changement climatique,
- Caractérisation des rhizobium, compréhension des mécanismes symbiotiques, inoculation, co-inoculation de plusieurs micro-organismes pour une symbiose optimisée selon les systèmes de culture et les conditions pédologiques,
- Compréhension des mécanismes culturaux et trophiques conduisant à la production de protéines dans la plante, en particulier amélioration de l’efficience et de la valorisation de la fixation symbiotique, rôle de l’inoculum.
- Physicochimie des protéines végétales, procédés d’extraction et purification, caractérisation et développement des fonctionnalités dont les fonctionnalités technologiques ouvrant la voie à la création de nouveaux produits répondant à la demande les consommateurs,
- Acceptabilité et sensorialité des produits, interactions des légumineuses avec le bol alimentaire, digestibilité et nutrition,
- Approche systémique (de la ferme à l'assiette) de la construction de la qualité d’aliments à base de légumineuses,
- Mise au point des méthodes et outils génériques permettant de qualifier un large panel de sources de protéines au regard de critères de qualités nutritionnelles, d’allergénicité, digestibilité et sensorialité, permettant un approvisionnement régulier et sécurisé,
- Optimisation de l’extraction et de la valorisation de co-produits à forte valeur ajoutée.
- Compréhension des mécanismes et des conditions (approches multi-services, …) favorisant l’insertion de légumineuses dans les rotations, et conduisant à un accroissement conséquent des surfaces de légumineuses d’ici dix ans,
- Innovation organisationnelle pour valoriser les services environnementaux rendus par les légumineuses (exemple : diversification des rotations, qui favoriserait une production intégrée économe en pesticides) conduisant à une agriculture diversifiée source de revenus sécurisés pour les agriculteurs,
- Modélisation des usages, cascades ou boucles de l’azote à différentes échelles, et caractérisation en fonction des espèces de légumineuses,
- Analyse réflexive sur les acteurs économiques (production, transformation et commercialisation) pour remplir les conditions du développement de filières locales de légumes secs, compétitives et résilientes.